L’énergie, de quoi parle-t-on ?
L’énergie est un secteur crucial pour nos sociétés. Facteur de développement d’une civilisation, l’énergie prend des formes variées (nucléaire, chimique, électrique…) et provient de différentes sources (charbon, pétrole, uranium, vent…). Elle est utilisée au quotidien pour répondre à nos besoins (se chauffer, se déplacer, se nourrir…). Cependant, la production de cette énergie engendre aussi des effets négatifs qu’il est nécessaire d’avoir en tête pour mieux les atténuer.
Part de la production d’énergie dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) à plusieurs échelles en 2021

Aller plus loin sur vos connaissances sur l’énergie sur le site de jean-Marc Jancovici
Les enjeux autour de la sobriété énergétique à l’Université de Lorraine
Le premier enjeu évident, comme indiqué ci-dessus, c’est l’impact environnemental associé à l’utilisation de l’énergie. Concernant l’année universitaire 2023/2024, si l’on se concentre seulement sur les émissions de GES, la consommation d’énergie de l’Université de Lorraine a provoqué le rejet de 8 600 tonnes équivalent CO2, soit 200 marathons par usager des films Harry Potter en streaming (si avec ça vous ne connaissez pas par cœur toutes les répliques…).
Le deuxième enjeu, et non des moindres, est financier. Effectivement, dues à la taille de notre établissement, nos dépenses liées à l’énergie sont élevées.


Sur le premier graphique, nous observons une baisse de la consommation d’énergie grâce au travail des différents services de l’université (rénovation des bâtiments, sensibilisation des usagers, achat d’équipements moins énergivores) et aux efforts de chacun et chacune pour adopter des bonnes habitudes.
Néanmoins, sur le deuxième, nous constatons que le coût global ne cesse d’augmenter et atteint 16,3 millions d’euros pour l’année universitaire 2023/2024, soit une hausse de 58 % en 4 ans. Cela s’explique par une forte inflation des prix de l’énergie. Sans les efforts consentis, nous aurions dépensés beaucoup plus. Ces économies représentent autant de moyen que l’université peut consacrer pour la recherche ou pour maintenir et améliorer les conditions de travail et d’études de la communauté universitaire.
Le troisième enjeu est réglementaire. En tant qu’établissement public, l’Université de Lorraine est concernée par le décret tertiaire qui nous oblige à réduire la consommation d’énergie finale de nos bâtiments de plus de 1 000 m² de :
- 40 % en 2030
- 50 % en 2040
- 60 % en 2050.
Au 31/08/2024, nous avons déjà réussi à baisser notre consommation d’énergie de 31,6 % par rapport à l’année 2012 (année de référence). Il s’agit d’un bon résultat. Néanmoins, la direction du patrimoine immobilier (DPI), en charge de suivre nos consommations énergétiques, souligne que sans l’implication de toutes et tous pour agir plus sobrement, sans des investissements conséquents en rénovation énergétique, ainsi que la poursuite de l’optimisation des systèmes, nous n’atteindrons pas ces objectifs.
Il est donc du devoir de chaque membre de la communauté universitaire d’adapter son comportement pour qu’ensemble nous réussissions à relever ce challenge !
L’université s’engage pour la sobriété énergétique

La régulation du chauffage et de la climatisation
En application de la circulaire du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) du 24 septembre 2022, le chauffage est limité à 19° et la climatisation 26°C en période d’occupation.
En période d’inoccupation, la température de consigne du chauffage doit, dans la mesure du possible :
- Être abaissée d’au moins 2°C en cas d’inoccupation quotidienne nocturne
- Être fixée au maximum à 16°C lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à 24 h et inférieure à 96 h
- Être fixée au maximum à 8°C lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à 96 h.

Sensibilisation permanente des usagers
La sensibilisation permanente des usagers est essentielle à la compréhension des enjeux sur la sobriété énergétique :
- campagnes d’affichage
- quiz
- ateliers.
Une politique d’achat qui prend en compte l’environnement
La politique d’achat de l’université prend en compte l’intégration de spécifications techniques environnementales, notamment sur la consommation d’énergie.

Amélioration des systèmes d’éclairage
De façon progressive, les systèmes d’éclairage sont améliorés. Cela passe par le remplacement des ampoules peu efficaces vers des ampoules à faible consommation (LED).
La rénovation des bâtiments
La rénovation des bâtiments et l’installation d’équipements participant à un meilleur confort thermique et une réduction de la consommation énergétique :
- variateurs
- radiateurs
- ventilation double flux…
Les gestes individuels à adopter
La campagne sobriété énergétique reprend les principaux gestes permettant à chacun et chacune de pouvoir réduire l’empreinte énergétique de l’université.

Économies par la modification des comportements collectifs
- Supprimer là où cela est possible : l’alimentation en eau chaude, la climatisation…
- Là où cela est possible, partager certains bureaux/labos pour pouvoir éteindre le chauffage dans les espaces libérés.
- En période hivernale, lorsqu’il y a moins d’affluence d’étudiants (soirées, samedis, périodes de stages), regrouper les activités d’enseignement dans un seul bâtiment d’un campus de manière à pouvoir fermer certains étages, voire certains bâtiments. Éviter les échanges d’air massif lors des périodes de grand froid ou de grande chaleur (exemples : décaler les activités nécessitant une hotte/sorbonne et sensibiliser les usagers à l’intensité énergétique de ces équipements).
- Rationaliser l’usage des équipements (appareils de mesure, salles informatiques…) et mettre hors tension ceux que l’on peut ne pas utiliser. Sensibiliser à la consommation de certains appareils en y apposant des étiquettes d’énergie-score.
- Supprimer des éclairages énergivores et non indispensables à la sécurité des biens et des personnes. Vérifier le réglage des déclenchements automatiques des lumières (trop sensibles en général).
- En décembre, janvier et février, programmer les expériences et calculs énergivores entre 11h et 18h. Cela permet d’éviter les heures de pointes du matin et du soir, ce qui réduit la facture d’électricité mais aussi la demande de production électrique des centrales gaz, très émettrices de CO2.
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