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Où j’en suis avec … ?

Retrouvez ici des informations médicales sur les addictions et les risques liés et des outils pour s’auto-évaluer.

Je m’informe

L’alcool

Définition

Plus de 80% des étudiants déclarent consommer de l’alcool et 1 étudiant sur 5 est un buveur excessif.

(Enquête CSA / emeVia. La santé des étudiants en 2011. Enquête menée par les mutuelles étudiantes de proximité du Réseau national emeVia. www.emevia.com)

« L’alcool est un produit psychotrope licite.
C’est l’alcool éthylique ou éthanol, c’est à dire le produit de la fermentation, sous certaines conditions, de fruits, grains et tubercules dont la concentration peut être artificiellement élevée par distillation. C’est un produit psycho actif (modificateur du comportement) entraînant de multiples effets sur le fonctionnement du système nerveux.
L’alcool est une drogue car sa consommation peut entraîner une dépendance. »

Les effets de l’alcool

À court terme

  • L’alcool détend et désinhibe.
  • Consommé à des doses importantes, il provoque un état d’ivresse, accompagné souvent de troubles digestifs, nausées, vomissements.
  • Diminution de la vigilance, somnolence.
  • Violences et imprudences : l’alcool est un facteur d’agressivité majeur. Sous l’emprise de l’alcool, on perd plus facilement le contrôle de soi-même. Lors d’une rencontre on oublie de se protéger. Or, une seule prise de risque suffit pour tomber enceinte, attraper une IST ou être contaminé par le virus du SIDA.
  • Coma éthylique : c’est une intoxication grave, qui ralentit le fonctionnement du cœur et du système nerveux central = c’est une overdose pouvant entraîner la mort.

L’ivresse peut s’accompagner de nausées, de vomissements, mais aussi de pertes de mémoire, de délires, etc. De très fortes doses peuvent faire perdre connaissance : c’est le coma éthylique, véritable intoxication à l’alcool qui nécessite une hospitalisation en urgence et qui peut, faute de soins, provoquer la mort.

À long terme

Développement de nombreuses pathologies : cancers (bouche, gorge, œsophage…), maladie du foie et du pancréas, troubles cardiovasculaires, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

seuils définis par l’OMS

Définition des verres standards :
un verre de vin contient-il plus d’alcool qu’un verre de whisky ?

Quelle que soit la boisson servie, il y aura toujours environ 10 g d’alcool pur dans un verre.
Au-delà de 2-3 unités d’alcool, la limite légale de 0,5g/l de sang est dépassée.

  • 2 verres*/jour chez la femme
  • 3 verres*/jour chez l’homme
  • pas + de 4 verres*/occasion
  • un jour d’abstinence/semaine

Attention !

Chez soi ou chez des amis, les verres servis sont généralement plus remplis que les verres standards.
Ne pas confondre quantité de liquide absorbé et quantité d’alcool.
Certains médicaments comme les somnifères, les tranquillisants augmentent considérablement les effets de l’alcool.
Les boissons énergisantes sont de faux amis car elles contiennent de fortes doses de caféine et de sucres qui sont difficiles à gérer par le corps humain. Comme une drogue, une fois l’effet dissipé, on ressent un état d’extrême fatigue car la caféine a masqué les symptômes d’alerte de la fatigue mais ne les a pas supprimés. L’association avec l’alcool est fortement déconseillée.

Les produits psychoactifs

Définition

Qui a un effet sur le système nerveux, sur la psyché, qui peut modifier l’état psychique d’un individu. »

« Une drogue est un composé chimique, biochimique ou naturel, capable d’altérer une ou plusieurs activités neuronales et/ou de perturber les communications neuronales. La consommation de drogues par l’homme afin de modifier ses fonctions physicologiques ou psychiques, ses réactions physicologiques et ses états de conscience n’est pas récente. Certaines drogues peuvent engendrer une dépendance physique ou psychologique. L’usage de celles-ci peut avoir pour conséquences des perturbations physiques ou mentales. Pour désigner les substances ayant un effet sur le système nerveux, on parle plus généralement de psychotrope. »[source : wikipedia]

Sont considérés comme produits psychoactifs le cannabiscertains médicaments, l’ecstasy, la cocaïne, le LSD, les champignons hallucinogènes, les poppers, le GHB

Tous ces produits sont incompatibles avec la conduite d’un véhicule à cause des modifications de perceptions et de comportements qu’ils engendrent. Pour ces raisons la loi interdit de conduire après avoir consommé du cannabis ou tout autre stupéfiant (Loi n°2003-495 du 12 juin 2003).

Certains produits sont parfois pris simultanément, on parle alors de poly consommation dont les dangers sont souvent méconnus (ex : alcool + cannabis; alcool + médicament…). Conjugués, les effets des produits peuvent être amplifiés, entraînant des risques plus graves pour la santé.

Cannabis

Le cannabis est un produit psychoactif illicite inscrit sur la liste des stupéfiants. Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le THC (tetrahydrocannabinol).
Sa concentration est très variable selon les préparations et la provenance du produit.
Les effets varient à la fois selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la concentration du cannabis en THC

Poppers

Les poppers sont des vasodilatateurs utilisés en médecine pour soigner les maladies cardiaques. Ils sont aussi des préparations contenant des nitrites dissous dans des solvants, présentés comme aphrodisiaques et euphorisants, et destinés à être inhalés. Les poppers se présentent sous la forme d’un petit Ḁacon ou d’une ampoule à briser pour pouvoir en inhaler le contenu.
Ces substances provoquent successivement une euphorie avec sensation d’ivresse, suivie, chez certains consommateurs, de troubles de la perception pouvant conduire à des hallucinations, et enἀn, une somnolence allant parfois jusqu’à la perte de conscience.
Des accidents peuvent survenir lors d’une prise : asphyxie liée à l’inhalation dans un sac en plastique, explosion par chauffage de solvants volatils, arrêt cardiaque, expériences d’hallucinations, etc.
L’usage à long terme entraîne des pathologies neurologiques, des lésions des reins, du foie, des voies respiratoires et du système digestif, ainsi que des troubles du comportement.

Cocaïne

La cocaïne est un alcaloïde extrait de la coca. Puissant stimulant du système nerveux central, elle est aussi un vasoconstricteur périphérique.  En Occident, elle est classée comme stupéfiant. La cocaïne se présente sous la forme d’une poudre blanche. La cocaïne est parfois frelatée, coupée ou mélangée à d’autres substances par les trafiquants, ce qui accroît sa dangerosité et potentialise les effets et les interactions entre des produits dont on ne connaît pas la composition. L’usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue. Ces effets vont laisser place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que certains apaiseront par une prise d’héroïne ou de médicaments psychoactifs.

Autres drogues : LSD, champignons

Le LSD est une substance de synthèse fabriquée à partir de l’acide lysergique ; le LSD («acide») est caractérisé par une puissante action hallucinogène. Il se présente le plus souvent sous la forme d’un petit morceau de buvard portant un dessin, parfois d’une «micro pointe» (ressemblant à un bout de mine de crayon) ou sous forme liquide. Il est le plus souvent avalé.
L’expérience du LSD est extrêmement dangereuse.
L’usager peut éprouver un état confusionnel accompagné d’angoisses, de crises de panique (bad trip), de phobies, de bouffées délirantes. La «descente» peut être, elle aussi, très désagréable et générer un profond mal-être.

Les champignons hallucinogènes ainsi que les préparations les comprenant sont classés comme produits stupéfiants. Les risques sont les mêmes que pour le LSD : crises d’angoisse, perte de contrôle, bad trips. Certaines variétés sont fortement dosées en principe actif et peuvent exposer à de graves accidents.  Tous les champignons hallucinogènes sont vénéneux et présentent un réel risque toxique mortel.

Médicaments psychotropes

Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychotrope permet d’atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique. Les effets des médicaments psychotropes diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient. Seul un médecin est habilité à les prescrire car l’automédication est toujours un risque.  Associer des médicaments à d’autres substances comporte des dangers, d’autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange des médicaments avec l’alcool potentialise ou annule les effets de chacune des substances absorbées.

Ecstasy

L’ecstasy ou MDMA (pour méthylène-dioxy-méthylamphétamine) est une amphétamine. C’est un stimulant du système nerveux central qui possède des caractéristiques psychédéliques. En Occident, il est classé comme stupéfiant. La composition d’un comprimé est souvent incertaine ; la molécule MDMA n’est pas toujours présente et peut être mélangée à d’autres substances : amphétamines, analgésiques (substances qui atténuent ou suppriment la douleur), hallucinogènes, anabolisants.
Les risques de complication semblent augmenter avec la dose «gobée», la composition du produit et la vulnérabilité de l’usager. La consommation d’ecstasy est particulièrement dangereuse pour les personnes qui souffrent de troubles du rythme cardiaque, d’asthme, d’épilepsie, de problèmes rénaux, de diabète, d’asthénie (fatigue) et de problèmes psychologiques.

GBL/GHB

GBL : La Gamma-butyrolactone est un précurseur chimique du GHB. C’est un liquide toxique, à vocation industrielle, très acide, qui est utilisé tel quel ou mélangé à d’autres produits chimiques (solvants, décapants, etc…). Cette association de la GBL avec d’autres molécules chimiques majorent les risques de toxicité initiaux.

GHB : L’acide 4-hydroxybutanoïque ou gamma-hydroxybutyrate ou GHB est un psychotrope dépresseur, hypnotique et anesthésique, utilisé à des fins médicales ou à des fins détournées.

Après ingestion, le GBL est transformé dans le corps en GHB. Les effets sont les mêmes que ceux produits par le GHB, ils varient  selon les doses ingérées, allant de l’euphorie, à des situations de déshinibition, pouvant conduire à des prises de risques sexuelles. La prise de GBL est totalement incompatible avec la consommation d’alcool (y compris à des doses modérées), majorant fortement les risques de coma.

Important : bien que les effets de la GBL soient très proches de ceux du GHB, ils montent de manière plus progressive et durent plus longtemps par rapport au GHB. Mais attention, cette attente, plus longue, de l’arrivée des effets de la GBL peut entrainer une multiplication des prises avec un risque de surdosage.

Le GHB pour sa part a été détourné de son utilisation médicale depuis une dizaine d’années. Son utilisation est devenue festive et parfois criminelle, d’où son nom de «date rape drug» (drogue du viol), en raison des propriétés de la molécule : amnésie, état semblable à l’ébriété, délais d’action très courts.

La consommation de cannabis

Les effets du cannabis

  • Produit illicite le plus consommé en France
  • La consommation a doublé entre 1990 et 2000 et la teneur en THC du cannabis en circulation actuellement est de plus en plus importante (skunk, sinsemilia….)
  • à 17 ans, 6,5% déclarent un usage régulier (plus de 10 joints par mois) et 3% déclarent un usage quotidien

« Pétard du matin, poil dans la main ; pétard du soir, trou de mémoire».

  • Euphorie, bien-être, détente, sentiment de planer, de mieux ressentir la musique ou l’ambiance de la fête…

MAIS

  • Altérations des capacités de concentration, de raisonnement, de mémoire surtout, et de logique,
  • Avec augmentation du  temps de réaction… ce qui pose des problèmes dans les apprentissages et dans la conduite d’un véhicule.

Diverses études font état d’une influence bien plus négative de la consommation de cannabis avant l’âge de 16 ans : les perturbations observées persisteraient plus longtemps.
On observe que les consommateurs de cannabis atteignent un moindre niveau d’études, de diplômes et de revenus que les non-consommateurs.

En d’autres termes, «Le cannabis n’induit pas de régression notable des connaissances acquises par un sujet et reste compatible avec une vie professionnelle sans grands projets, ni ambitions, ni remises en questions majeures ; il empêche par contre l’adolescent de se cultiver, de progresser, d’entreprendre, d’imaginer. Le temps perdu ne se rattrape guère et ainsi le cannabis peut « plomber » des destinées.»
[Source : J. Costentin – Professeur de Pharmacologie. « Nouveau regard sur le cannabis » – Unité de Neuropsychopharmacologie à la Faculté de Médecine & Pharmacie de Rouen ]

Le cannabis et le corps

  • Céphalées, sécheresse de la bouche, mydriase, yeux rouges…
  • Puis : bronchites à répétition (3 à 4 joints/jour = 1 paquet de cigarettes)
  • Troubles du sommeil

Les modes de consommation

Le plus courant = le joint (tabac + cannabis fumés)
Nouveaux modes de consommation : systèmes d’inhalation sans tabac, ce qui rassure faussement le consommateur en véhiculant une image positive.
Systèmes à eau :

Systèmes à sec :

  • Les vaporisateurs : coût élevé, problème de température de chauffe insuffisante qui libère le  seul THC (effet de stress aigu) et pas le cannabidiol anxiolytique d’où : attaques de paniques.

Détection du cannabis

  • Dans les urines :
    • Recueil facile
    • Test positif ne veut pas dire « sujet sous influence »
    • Persiste plusieurs jours après consommation (1 à 30 jours)
  • Dans le sang :
    • Recueil plus fiable
    • Permet de dire: « sujet sous influence« 
  • Dans la salive :
    • Semblable au taux sanguin
    • Test de plus en plus réalisé lors des contrôles routiers systématiques
  • Dans les cheveux :
    • Véritable « mouchard » des consommations (persistance à 90 jours)

Les risques liés aux substances

95 % du public est concerné par une consommation d’alcool, plus ou moins importante.

Poly consommations

Ces consommations d’alcool sont souvent superposées à des consommations de produits illicites. A titre indicatif, selon l’étude « Quanti-festif » (OFDT-2005) plus de 50% du public fréquentant ces espaces a consommé de la cocaïne au cours du mois écoulé, idem pour les stimulants de type amphétaminique.

Les hallucinogènes sont très présents (LSD et champignons), les consommations d’héroïne existent mais dans une moindre mesure. Elles sont souvent dissimulées et pratiquées loin des regards, majorant ainsi les risques d’accidents, sans secours à proximité.

Potentialisation

Les substances présentent des effets caractéristiques et donc des risques particuliers. Lorsqu’elles sont superposées, les mélanges de produits démultiplient les risques. A titre indicatif, le cannabis au volant multiplie le risque d’accident par 1,7. Lorsque celui-ci est consommé avec 0,5 g d’alcool, ce facteur risque passe à 13. Une substance A  plus une substance B ne donne pas une somme A+B mais un facteur (A x B).

Bad trips

Les effets de certains produits peuvent produire des bad trips, qui sont des épisodes de psychoses généralement transitoires, mettant l’usager dans des ressentis pouvant s’apparenter à de la paranoïa. Ces situations surviennent principalement avec les hallucinogènes, certains stimulants et dans une moindre mesure avec le cannabis en cas de consommations importantes ou auprès de sujets « naïfs ».

Overdoses

Les OD peuvent être mortelles (mais assez rares : + ou – 250 par an) – selon les substances (Héro, coke, X) ou pourvoyeuse de malaises importants (Hallucinogènes et cannabis). La potentialisation majore les risques d’overdose (Xanax + héroine par exemple ou alcool cannabis non mortelles mais désagréables à vivre)

Prises de risques sexuels

  • Usages de substances désinhibitrices pouvant provoquer des passages à l’acte imprévus ou non désirés
  • Relations sexuelles non protégées
  • Pannes sexuelles liées à l’usage de substances censées avoir une influence aphrodisiaques et pouvant selon les dosages avoir des effets paradoxaux (ex relation dose/effets pour la cocaïne ou l’alcool)

Je me teste

Test « l’alcool et moi »

Test d’auto-évaluation – cannabis

Pour évaluer votre consommation de cannabis, vous pouvez répondre aux questionnaires ci-dessous.

Le questionnaire DETC/CAGE Cannabis

  1. Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de cannabis ?
  2. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation de cannabis ?
  3. Avez-vous déjà eu l’impression que vous fumiez trop de cannabis ?
  4. Avez-vous déjà eu besoin de fumer du cannabis dès le matin pour vous sentir en forme ?

>> Deux réponses positives (ou plus) sont évocatrices d’une consommation nocive.

Questionnaire CAST Cannabis Abuse Screening Test

  1. Avez-vous déjà fumé du cannabis avant midi ?
  2. Avez-vous déjà fumé du cannabis lorsque vous étiez seul ?
  3. Avez-vous déjà eu des problèmes de mémoire quand vous fumez du cannabis ?
  4. Des amis ou des membres de votre famille vous ont-ils déjà dit que vous devriez réduire votre consommation de cannabis ?
  5. Avez-vous déjà essayé de réduire ou d’arrêter votre consommation de cannabis sans y parvenir ?
  6. Avez-vous déjà eu des problèmes à cause de votre consommation de cannabis (dispute, bagarre, accident, mauvais résultat aux examens…) ?

>> Deux réponses positives au test doivent vous amener à vous interroger sérieusement sur les conséquences de votre consommation.
>> Trois réponses positives ou plus devraient vous amener à vous faire aider.

[Source : Beck F., Legleye S., Reynaud M., Karila L., Pr Michel REYNAUD, Hôpital Universitaire Paul Brousse, Villejuif]

Important :
L’association du cannabis avec d’autres drogues augmente la possibilité que votre consommation ait des conséquences graves pour vous ou pour votre entourage.

COMMENT ARRÊTER ?

Pourquoi arrêter ?

Si dans un premier temps, la consommation de cannabis peut sembler faciliter les relations avec les autres, à terme, elle peut nuire à la qualité de la vie sociale, les relations avec les amis deviennent pauvres ou tournent uniquement autour de la consommation de cannabis, les relations avec la famille se distancent, les études et la vie professionnelle sont impactés.

Comment arrêter ?

Certaines personnes réussissent à arrêter leur consommation en un seul coup. Mais nous ne sommes pas tous égaux. Si l’arrêt brutal ne vous convient pas, fixez-vous de plus petits objectifs (arrêter votre consommation sur trois jours, puis une fois que vous y êtes arrivés, repartez sur un arrêt de trois autres jours,etc.).

Essayez de repérer les moments où vous fumez sans envie. Est-ce par ennui ? Par peur de la situation (problème personnel, impossibilité à s’endormir). Ne pas fumer dans ces moment-là est déjà une démarche positive. Vous constaterez que vos idées commencent à être plus claires et que votre pensée devient plus rapide.

Quelle que soit la méthode, choisissez celle qui vous convient. Plusieurs tentatives d’arrêt seront nécessaires avant d’y parvenir. Chaque tentative n’est pas un échec, bien au contraire, elle sera une étape positive à votre arrêt définitif.

  • Ne pas hésiter à se faire aider par des professionnels de santé comme des médecins généralistes ou se renseigner auprès de consultations cannabis présentes dans chaque régions.
  • Se préparer à certains désordres liés à l’arrêt : stress, irritabilité, difficultés à s’endormir. Ces troubles s’estomperont au fil des jours.
  • Penser à ce que l’arrêt de cette substance vous apportera: économies d’argent, réduction des risques judiciaires, d’accident, liberté retrouvée, dynamisme nouveau et une mémoire qui fonctionnera normalement.

Si vous fumez tous les jours ou que vous avez l’habitude de consommer seul, il est utile d’en parler à un professionnel de santé.
S’arrêter de fumer… ça se prépare

Comme pour le tabac, l’arrêt du cannabis se prépare. En effet, vous devez être bien préparé et avoir un plan bien établi à l’avance. Vous pouvez vous faire accompagner afin de mettre toutes les chances de votre côté. N’oubliez pas que la majorité du temps, lorsque vous consommez du cannabis, vous le fumez avec du tabac.

Voici quelques stratégies pour vous aider à arrêter :

  • Choisissez une stratégie d’arrêt qui vous correspond le mieux,
  • ​Changez vos vieilles habitudes (ambiance habituelles, personnes, lieux, fait de fumer),
  • Apprenez à gérer le manque en identifiant certaines tactiques qui peuvent vous aider,
  • Faites des changements dans votre mode de vie en vous faisant plaisir (alimentation saine, pratique du sport, rencontre, loisir, etc.),
  • Analysez les raisons de votre nervosité pour éviter l’envie de fumer,
  • Evitez certaines situations qui pourraient vous faire rechuter,
  • Rappelez-vous pourquoi vous avez décidé d’arrêter pour vous encourager à continuer,
  • Evaluez l’argent que vous avez pu mettre de côté depuis votre changement,
  • Trouvez quelqu’un qui vous écoutera pour vous aider à renforcer votre décision d’arrêt,
  • Faites du ménage dans votre vie en rangeant ou jetant les objets qui peuvent stimuler votre envie de consommer (posters, pipes, produits, etc.),
  • Soyez vigilants à ne pas combler le manque par le biais d’autres substances,
  • Récompensez-vous en trouvant une façon de vous faire plaisir.

Quelques astuces qui peuvent vous aider :

  • Définir le jour « J » et s’y tenir,
  • Trouver de nouvelles activités et centres d’intérêts,
  • Demander conseils à un médecin ou pharmacien avant de prendre un substitut nicotinique,
  • Eviter si possible les situations au cours desquelles vous fumiez,
  • Chercher de l’aide auprès d’un proche, d’un professionnel, etc.
  • S’arrêter avec un(e) ou des ami(e)(s).

Le manque peut produire un certain nombre d’effets tel que :

  • Anxiété,
  • Irritabilité,
  • Tristesse, humeur perturbée,
  • Tremblements,
  • Sueurs,
  • Troubles du sommeil,
  • Nausées.

Bénéfices pour la santé

Il existe plusieurs bénéfices, à vous de trouver celui qui vous convient le mieux, celui qui vous motivera vers votre objectif…

Si un projet d’arrêt du tabac se profile vous pouvez vous lancer seul ou en discuter avec un professionnel de santé.

Dans votre Service de Santé Universitaire, des professionnels sont prêts à vous aider. (Votre Service de Santé Régionale) des organismes nationaux sont aussi disposés à apporter leur aide. (Annuaire)

Source : Guide d’aide à l’arrêt du cannabis, Drogues info service.