Les membres du jury 2022
Les 10 ouvrages sélectionnés pour la 2eme édition
Un cycle de rencontres « Écrire les frontières »

L’Université de Lorraine (le Crem et le Loterr) s’associe à la Maison des écrivains et de la littérature (Mél, Paris) dans le cadre d’un cycle de rencontres « Écrire les frontières », masterclass du Prix littéraire Frontières-Léonora Miano qui permettra d’accueillir d’octobre 2021 à avril 2022, 6 auteurs.es durant l’année universitaire afin d’aborder cette thématique sous divers angles (posture identitaire, dimension géopolitique, porosité entre fiction et réalité, transgression générique). L’enjeu est de saisir ainsi, sous l’angle de la création littéraire, les rapports entre un écrivain.e et les lieux, entre culture et territoire.
En partenariat avec les médiathèques-bibliothèques de la ville de Metz, la librairie « Autour du monde » (Metz), la librairie « le Hall du livre » (Nancy), le festival le Livre à Metz-Littérature & Journalisme (Metz), les rencontres se feront un mercredi par mois en début d’après-midi sur le campus du Saulcy pour le public étudiants (Licence Humanités, cours d’écriture créative, L3, UFR SHS) et en fin de journée pour tous chez les divers professionnels du livre associés.

13 octobre : Guillaume Poix, Espace Bernard-Marie Koltès, Campus Saulcy, Université de Lorraine, 14h
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Dramaturge, metteur en scène et écrivain français, Guillaume Poix interroge la question des frontières avec subtilité comme en témoigne avec le roman Les fils conducteurs (Verticales, 2017) évoquant la mondialisation injuste et le gaspillage au Ghana, mais aussi une réflexion philosophique et littéraire sur les moyens d’en témoigner, ou encore Là d’où je viens a disparu (Verticales, 2020), une œuvre inspirée de faits réels, qui d’un continent à l’autre explore des rêves d’exil, des familles dispersées affrontant la même incertitude (que transmet-on à ses enfants qu’aucune frontière ne peut effacer ?)
Partenaire associé : réseau des médiathèques-bibliothèques de la ville de Metz (médiathèque du Pontiffroy) 18h

17 novembre : Philippe Fusaro, médiathèque du Pontiffroy, Metz, 18h
Écrivain et libraire (Valence, Drôme), Philippe Fusaro se joue des frontières textuelles, de la nouvelle au récit en passant par la biographie romancée, ses livres puisent dans l’Italie de ses origines et plus particulièrement celle des immigrés : Capri et moi (La fosse aux Ours, 2003), Le Colosse d’Argile (coll. Folio, 2006), Palermo Solo (La fosse aux Ours, 2007), Aimer fatigue (Éd. De l’Olivier, 2014).
Partenaire associé : réseau des médiathèques-bibliothèques de la ville de Metz (médiathèque du Pontiffroy) 18h

8 Décembre : Asya Djoulaït, Bibliothèque universitaire du Saulcy (Metz), 14h
Elle publie son premier roman Noire précieuse (Gallimard, 2020) sur le questionnement identitaire d’une adolescente vivant à Paris. Une entrée remarquée sur la scène littéraire grâce à une langue qui exulte passant d’une frontière à l’autre, d’un français métissé d’ivoirien et d’argot à un français de la bourgeoisie parisienne. Cette œuvre a fait partie de la sélection 2020 pour le prix du premier roman de la Société des gens de lettres (SGDL).
Partenaire associé : réseau des médiathèques-bibliothèques de la ville de Metz (médiathèque du Pontiffroy) 18h

2 Février : Olivier Hodasava, Bibliothèque universitaire du Saulcy (Metz), 14h
Graphiste pour la presse et l’édition, mais aussi membre fondateur de l’Ouvroir de CARtographie Potentielle (Oucarpo), Olivier Hodasava offre un récit fragmenté d’un voyage virtuel (Éclats d’Amérique, Inculte, 2014), une plongée dans l’univers musical (Janine, Inculte, 2016) ou encore un roman d’expérimentation captivant à la frontière (Une ville de papier, Inculte, 2019), à travers l’histoire d’un lieu inventé sur une carte qui finit par exister véritablement, s’inspirant de la véritable destinée d’une telle ville de papier (Agloe dans l’état de New-York).
Partenaire associé : Librairie Autour du monde, Metz, 18h30

16 Mars : Hajar Azell, Bibliothèque universitaire du Saulcy (Metz), 14h
Ecrivaine née au Maroc, Hajar Azell a publié son premier roman sous le titre L’envers de l’été, (Gallimard, 2021). La révélation d’une nouvelle voix littéraire d’Afrique du Nord, à la fois solaire et sombre qui, à travers plusieurs personnages féminins, pose la question de la maternité, de l’héritage et de l’exil. Une œuvre évoquant l’insouciance de l’enfance, mais aussi le rapport au territoire, à la terre originelle à la fois magnétique et fantasmée, aux frontières, « De nos jours, quelque part au bord de la mer Méditerranée »… .
Partenaire associé : Librairie Le Hall du livre, Nancy, 18h.

6 Avril : Hélène Gaudy, Bibliothèque universitaire du Saulcy (Metz), 14h
Plasticienne de formation, elle explore le rapport texte/image et la manière dont les lieux influencent un récit (Vues sur la mer, Les Impressions nouvelles, 2006 ; Une île, une forteresse. Sur Terezin, Actes Sud, 2016). Elle écrit également pour la jeunesse (Lubin et Lou, les enfants loups-garous : Une nouvelle maison, Gallimard jeunesse, 2016) et publie des livres d’art (Zones blanches. Récits d’exploration, Le Bec En L’air, 2018). Une expérience spatiale privilégiant l’enquête, un imaginaire du paysage (Plein Hiver, Actes Sud, 2014 ; Un monde sans rivage, Actes Sud, 2019) et une dimension sensible du monde.
Partenaire associé : Le livre à Metz-Festival littérature & journalisme
Mariette Navarro, lauréate de la deuxième édition !
L’Université de Lorraine a remis samedi 9 avril son deuxième prix littéraire « Frontières » Léonora Miano à Mariette Navarro, pour son premier roman intitulé « Ultramarins » paru aux éditions Quidam.
Revivez la cérémonie en vidéo !


Mariette Navarro est née en 1980. Elle est dramaturge et intervient dans les écoles supérieures d’art dramatique. Depuis 2016, elle est directrice avec Emmanuel Echivard de la collection Grands Fonds des éditions Cheyne, où elle est l’auteure de deux textes de prose poétique, Alors Carcasse (2011, prix Robert Walser 2012) et Les Chemins contraires (2016). Et chez Quartett de 2011 à 2020, des pièces de théâtre, Nous les vagues suivi deLes Célébrations, Prodiges, Les Feux de poitrine, Zone à étendre, Les Hérétiques, Désordres imaginaires.
« Le roman m’a permis d’aller explorer les profondeurs de cette « désorientation »physique et intime. La Commandante ne plonge pas avec ses marins, pourtant, elle perd pied tout autant qu’eux au cours de la journée qui suit, et découvre des dimensions insoupçonnées au bateau qu’elle croyait commander ».
Mariette Navarro