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Plan énergie 2022-2024 de l’Université de Lorraine

L’Université de Lorraine place la transition écologique dans ses toutes premières priorités politiques, avec notamment pour objectif de diminuer l’empreinte de ses activités sur l’environnement.

Elle entend déployer une politique globale accentuant les efforts qu’elle a déjà réalisés pour diminuer sa consommation d’énergie, protéger la biodiversité, faciliter les mobilités douces et réduire les déplacements, renforcer significativement sa politique d’achat responsable, diminuer sa production de déchets et favoriser l’accès à une alimentation plus respectueuse de l’environnement. 

Cette année universitaire 2022-2023, et comme l’ensemble de la société, elle est confrontée à l’augmentation du coût de l’énergie et à de possible difficultés d’alimentation en énergie.

Il apparaît donc nécessaire de diminuer la consommation d’énergie de l’établissement et de le préparer à faire face à une dégradation ou une rupture de son alimentation en énergie.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le plan Énergie de l’Université de Lorraine. Il est composé de deux partie :

  • un plan de sobriété dont la vocation est à la fois de diminuer notre consommation d’énergie et de réduire notre impact environnemental
  • un plan de continuité d’activités qui vise à préparer l’établissement à des risques de ruptures partielles ou totales d’approvisionnement énergétique. Ce plan ne sera mis en œuvre qu’en cas de réalisation des risques auxquels il s’agit de nous préparer.

Contexte et enjeux

La sobriété : un engagement de long terme de l’établissement

La recherche de sobriété est un engagement ancien de l’établissement, pour des raisons environnementales autant qu’économiques :

  • Les consommations d’électricité et de chauffage ont déjà diminué de 12,3% depuis 2009, tout en améliorant notablement la qualité de service
  • La baisse de consommation sur l’électricité se chiffre à 5 % entre les années universitaires 2018/2019 et 2021/2022, soit 20 % de l’objectif global fixé pour 2024
  • une baisse des consommations de l’ordre de 21,6% sur le chauffage depuis 2009.

Plan de sobriété

Les règles suivantes sont préconisées dans l’ensemble des bâtiments de l’Université de Lorraine, sous réserve de leur faisabilité en fonction des caractéristiques techniques de ceux-ci, de leur occupation et des activités qui s’y déroulent.

Impact de l’évolution des prix de l’énergie pour l’Université de Lorraine : +3,5 millions d’euros en 2022 par rapport à 2021 et +7,5 millions d’euros en 2023 par rapport à 2022. Ces chiffres intègrent le mécanisme d’amortisseur électricité mis en place par l’État courant novembre et le fonds de compensation attendu de l’État en 2023.

Régulation du chauffage et de la climatisation

En application de la circulaire du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) du 24 septembre 2022, le chauffage est limité à 19° et la climatisation 26°C en période d’occupation. En période d’inoccupation, la température de consigne du chauffage doit, dans la mesure du possible :

  • Être abaissée d’au moins 2°C en cas d’inoccupation quotidienne nocturne
  • Être fixée au maximum à 16°C lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à 24 h et inférieure à 96 h
  • Être fixée au maximum à 8°C lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à 96 h.

Dans les bâtiments de l’université ne disposant pas d’un confort thermique minimal, l’effort de chauffe ne sera cependant pas diminué.

Les gestes individuels à adopter

Chaleur

  • Pour préserver la qualité de l’air intérieur tout en optimisant le chauffage d’une pièce, j’ouvre les fenêtres en grand 10 min par jour avant de les refermer.
  • Pour réduire la consommation de chaleur, je peux descendre les volets lors de mon départ

Électricité

  • En sortant d’une pièce, j’éteins les lumières
  • Pour réduire la consommation d’électricité, je peux éviter l’usage de certains équipements individuels : lampe halogène, ventilateur, réfrigérateur, cafetière, bouilloire, imprimante… Je privilégie les équipements collectifs et veille à leur bonne utilisation
  • En quittant mon poste de travail, spécialement avant le week-end, j’éteins mon PC plutôt que de le laisser en veille. Je pense également à éteindre mes autres équipements professionnels.
  • Pour réduire la consommation d’électricité et lutter contre la sédentarité, je prends les escaliers plutôt que l’ascenseur lorsque cela est possible.

Économies par la modification des comportements collectifs

  • Supprimer là où cela est possible : l’alimentation en eau chaude, la climatisation
  • Là où cela est possible, partager certains bureaux/labos pour pouvoir éteindre le chauffage dans les espaces libérés
  • En période hivernale, lorsqu’il y a moins d’affluence d’étudiants (soirées, samedis, périodes de stages), regrouper les activités d’enseignement dans un seul bâtiment d’un campus de manière à pouvoir fermer certains étages, voire certains bâtiments. Éviter les échanges d’air massif lors des périodes de grand froid ou de grande chaleur (exemple : décaler les activités nécessitant une hotte/sorbonne et sensibiliser les usagers à l’intensité énergétique de ces équipements)
  • Rationaliser l’usage des équipements (appareils de mesure, salles informatiques…) et mettre hors tension ceux que l’on peut ne pas utiliser. Sensibiliser à la consommation de certains appareils en y apposant des étiquettes d’énergie-score.
  • Supprimer des éclairages énergivores et non indispensables à la sécurité des biens et des personnes. Vérifier le réglage des déclenchements automatiques des lumières (trop sensible en général).
  • En décembre, janvier et février, programmer les expériences et calculs énergivores entre 11h et 18h. Cela permet d’éviter les heures de pointes du matin et du soir ce qui réduit la facture d’électricité, mais aussi la demande de production électrique des centrales gaz – très émettrices de CO2

Un réseau de correspondants Transition écologique a été mis en place en octobre 2022. Il y en a un dans chaque composante de l’Université de Lorraine. Vous pouvez contacter celui de votre composante via ce formulaire de contact.

Une campagne d’affichage

Afin d’accompagner les changements d’habitude vers plus de sobriété énergétique, l’Université de Lorraine a déployé une campagne de sensibilisation des personnels, des étudiantes et des étudiants. Cette campagne reprend la campagne d’écogestes d’Aix Marseille Université, en adaptant les messages à l’environnement de l’Université de Lorraine.

Plan de continuité d’activité en cas de rupture d’approvisionnement en énergie (électricité et gaz naturel)

En cas de rupture d’approvisionnement en énergie, le plan de continuité d’activité (« PCA rupture énergie ») définit l’action de l’établissement pour prévenir et gérer les risques liés aux systèmes d’approvisionnement en énergie (électricité et gaz). 

Les mesures concrètes à respecter seront décidées par la cellule de crise de l’établissement.

Elles seront communiquées aux personnels de l’établissement pour une mise en œuvre par les administrations et services compétents. Les priorités de l’établissement sont :

  • la protection des personnes,
  • la garantie des dispositifs numériques,
  • la protection du vivant (par exemple, les animaux de la ferme de la Bouzule),
  • la préservation des capacités expérimentales (échantillons, équipements…).

Le personnel et les étudiants sont informés de l’évolution de la situation par le cabinet de la présidence ainsi qu’à travers le site Factuel.

Le 31 août 2022, Élisabeth Borne, Première ministre, a annoncé que des délestages étaient envisageables pour les particuliers selon un mécanisme tournant. Ces ruptures seraient alors d’une durée de 2h maximum. Concernant le gaz, il n’y aura pas de rupture pour les particuliers mais les entreprises doivent s’y préparer.

L’hypothèse des délestages électriques doit donc être envisagée sérieusement. L’hypothèse d’un black-out de plusieurs jours semble, à ce jour, nettement moins probable.

Si la rupture d’énergie est de nature à engendrer un impact significatif, le cabinet de la présidence décidera de l’opportunité d’activer une cellule de crise.

Ecowatt, pour éviter les coupures

Pour anticiper ces situations, un outil national d’information, « météo de l’électricité » sur le site monecowatt.fr, mis en œuvre par RTE et l’Ademe, alerte les consommateurs lorsque la consommation d’électricité est trop élevée, pour promouvoir des «écogestes» et éviter les coupures exceptionnelles.

Concrètement, le dispositif indique s’il y a un risque de tension sur le réseau électrique français, en temps réel et sur les trois prochains jours. Il rappelle les bons gestes à adopter pour une consommation responsable.

En cas de rupture prolongée de chauffage

Une rupture du chauffage pénalise les activités et nécessite un état des lieux des risques ainsi qu’un plan d’action dédié.

  • Informer les personnels et les étudiants de l’évolution de la situation
  • Se rapprocher des services techniques de site si nécessaire
  • Activer la liste des postes critiques, sensibles et à surveiller pour une mise en sécurité des activités concourant à leur bon fonctionnement et à leur mise en sécurité
  • Recours au travail à distance (si les températures sont inadaptées)
  • Recours aux astreintes pour les services de maintenance interne, l’informatique…
  • Modification des missions / réaffectations des taches compatibles avec la qualification (sous réserve des mentions de la fiche de poste et du respect des statuts)
  • Modification des horaires (ordonnances au titre de la période d’urgence universitaire)
  • Recours aux heures supplémentaires (après vérification de la compatibilité avec les statuts)
  • Identifier les perturbations liées aux prestataires
  • Prévoir les mesures d’accompagnement
  • Pour la DPI et les RSTS : Purger les circuits d’eau avant l’arrivée des grands froids pour éviter le risque d’éclatement des conduites non protégées. Vérifier les mécanismes de purge (vannes de coupure d’arrivée d’eau, vannes de purge, mécanisme de recueil ou d’évacuation de l’eau alors qu’il gèle). Vérifier la possibilité de mettre hors gel les réseaux pour préserver les batteries à eau chaude.

Pour certaines recherches ou certains laboratoires, l’absence de chauffage peut être dangereuse : réactions chimiques sensibles à un plus grand froid, matériels sensibles fragilisés, systèmes hydrauliques qui peuvent geler, systèmes intégrant de l’eau (jauges, niveaux…)

Une attention générale doit être apportée dans tous les bâtiments : s’il gèle à l’intérieur, les tuyaux peuvent exploser tant pour les circuits de chauffage que pour les circuits d’eau potable.

En cas de rupture d’électricité

Une rupture d’électricité atteint immédiatement notre mode de fonctionnement de façon vitale : plus d’ordinateurs ni d’internet, plus de lumières, etc.

En cas de rupture d’électricité, une rupture ou une perturbation des communications téléphoniques et internet, chaque composante recense les personnes ressources habitant à proximité, qui pourraient intervenir en disposant des clés et des points d’accès.

  • Informer les personnels et les étudiants de l’évolution de la situation
  • Se rapprocher des services techniques de site si nécessaire
  • Activer la mise en œuvre technique, avec la liste des postes critiques, sensibles et à surveiller pour une mise en sécurité des activités concourant à leur bon fonctionnement et/ou à leur mise en sécurité
  • Recours au travail à distance (si des délestages étaient envisageables pour les particuliers selon un mécanisme tournant. Ces ruptures seraient alors d’une durée de 2h maximum pour les particuliers.)
  • Recours aux astreintes pour les services de maintenance interne, l’informatique…
  • Modification des missions / réaffectations des taches compatibles avec la qualification (sous réserve des mentions de la fiche de poste et du respect des statuts)
  • Modification des horaires (ordonnances au titre de la période d’urgence universitaire)
  • Recours aux heures supplémentaires (après vérification de la compatibilité avec les statuts)
  • Identifier les perturbations liées aux prestataires
  • Prévoir les mesures d’accompagnement

Retrouvez votre correspondant Transition écologique

Depuis septembre 2022, un réseau de correspondants Transition écologique (TE) a été constitué. Ces personnes sont appelées à contribuer sur un ensemble de sujets liés à la Transition écologique.

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