L’entretien de recrutement est une rencontre entre 2 personnes, un candidat qui recherche un stage ou un emploi et un recruteur qui souhaite un collaborateur.
Ce n’est pas un oral du bac qui vous attend, mais un échange où vous rassurerez votre interlocuteur et le convaincrez que vous êtes le bon candidat. Ayez confiance en vous, osez croire en vos compétences, soyez enthousiaste ! Ecoutez attentivement et posez les questions qui montrent que vous vous impliquez déjà.
Point de vue du recruteur
L’entretien de recrutement … UNE RENCONTRE entre deux personnes (recruteur – candidat)
Ce DRH explique : « lorsque je reçois un candidat, ce que j’aime, c’est réussir à capter ses ressorts, ce qui le fait bouger, ce qui le motive… Pour l’un ce sera le goût de créer, pour l’autre ce sera le contact avec les gens etc… II y a un tas de nuances et de différences qui font tout l’intérêt de ces rencontres. Ensuite a nous de ne pas nous tromper au moment du choix final. »
Vous allez en effet a un rendez-vous de recrutement avec une chose unique au monde : vous. Et c’est ça que le recruteur à besoin de cerner : qui êtes-vous vraiment ? En quoi votre parcours, vos acquis, vos compétences, votre style, vos goûts etc… vont faire que vous serez le plus convaincant de tous ?
Et si ce n’est pas pour cette fois, ce sera pour une autre.
Donc en résumé : préparez-vous à parler de vous concrètement, au travers de réalisations, d’activités, y compris de loisirs, toutes choses vécues qui révèlent les diverses facettes d’une personne. Il ne s’agit pas de tout dire sur vous : c’est au recruteur de réussir à capter et décoder les indices que vous lui apporterez pour décider au bout du compte s’il doit vous faire confiance.
Car au final, c’est de cela qu’il s’agit : avez-vous inspiré confiance ?
Michel Dasse, DRH retraité, bénévole « Objectif Emploi » au relais Amical Malakoff Médéric.
« Donc en résumé : préparez-vous à parler de vous concrètement »
Venez avec un exemplaire de votre CV et avec des documents qui peuvent s’avérer utiles, par exemple réalisations, publications, ….
LES DIFFÉRENTS TYPES D’ENTRETIENS
L’entretien individuel
Qu’il ait lieu en entreprise ou en cabinet de recrutement, tous les points fondamentaux seront abordés, éventuellement complétés par des tests psychotechniques.
Si vous êtes face à plusieurs personnes, ne vous démontez pas : répondez à la personne qui vous interroge en la regardant franchement, puis à tour de rôle les autres participants.
A vous de jouer pour vous vendre, convaincre, séduire et accéder au deuxième tour.
Un deuxième entretien individuel pourra avoir lieu à quelques jours d’intervalle, avec des interlocuteurs parfois différents. Généralement le supérieur hiérarchique et/ou un responsable opérationnel pour mieux cerner vos compétences potentielles et évaluer vos possibilités relationnelles d’intégration.
L’entretien téléphonique
S’il n’est pas exactement un entretien, le premier contact direct avec l’entreprise est le plus souvent l’appel téléphonique.
Lorsque votre téléphone sonne, ayez le réflexe «convocation». Répondez aussitôt, de façon courtoise et polie et… percutez ! L’appel sera bref : pour quel poste, quelle annonce vous convoque-t-on ? Notez la date, l’heure, le nom et la qualité de la personne, n’oubliez pas de faire préciser l’adresse complète et remerciez. Faites bonne impression dès le premier mot.
Et votre répondeur ? Si la personne qui appelle déclenche votre messagerie, évitez-lui les musiques à rallonge ou les messages fort sympathiques mais par trop farfelus.Contentez-vous d’un accueil court et politiquement correct.
L’entretien en visioconférence : Teams, Zoom, …
Les outils se sont développés ces derniers temps et ce mode d’entretien est de plus en plus répandu.
Il permet un gain de temps au recruteur et facilite l’entretien des candidats éloignés géographiquement.
L’entretien collectif
C’est un test préalable choisi dans certaines entreprises pour mesurer le dynamisme de commerciaux par exemple.
Plusieurs candidats sont rassemblés dans une salle de réunion. On leur présente l’entreprise et le poste, puis on leur donne un thème général de réflexion sur lequel ils doivent débattre ensemble.
L’objectif de l’exercice n’est pas de faire trouver la bonne réponse mais bien d’observer la réaction des candidats pour opérer une sélection avant les entretiens individuels.
Ne monopolisez pas la parole et, à l’inverse, ne restez pas muet. Proposez, écoutez, tenez compte de l’opinion des autres, reformulez. Montrez que vous pouvez évoluer au sein d’un groupe. (Soyez un leader, un meneur), n’hésitez pas à demander l’avis d’un autre participant qui ne prend pas la parole.
En règle générale, ne parlez pas pour ne rien dire, essayez d’être constructif et concis.
L’entretien sur un forum
Evitez de vous présenter en jean sur le stand. Munissez-vous de votre CV. L’objectif n’est pas uniquement de distribuer celui-ci, mais bien d’engager la discussion.
Montrez votre intérêt pour l’entreprise, posez des questions sur son activité, sur le type de profils recherchés, etc… A l’inverse, n’accaparez pas non plus l’exposant. Soyez clair et bref dans votre questionnement.
Le Job-dating
Le Job-dating est une journée de recrutements express au cours de laquelle un grand nombre de candidats rencontre un grand nombre d’employeurs.
Les entretiens sont très courts, les candidats ont environ sept minutes pour se vendre. La performance est d’aller à l’essentiel avant que ne retentisse la cloche qui marque la fin de la durée impartie. A ce signal, le candidat et le recruteur rencontrent chacun un nouvel interlocuteur.
La méthode est basée sur la première impression et mue par un souci de rapidité et d’efficacité maximales.
L’entretien vidéo ou pré-entretien vidéo
C’est un entretien un peu particulier car il s’agit d’ une nouvelle étape du processus de recrutement.
Cet entretien vidéo en différé est de plus en plus utilisé par de grandes entreprises comme outil de pré-sélection après la sélection sur CV et lettre. (Airbus, Welcoop, …)
Via le site visiotalent, il est possible de s’entrainer en téléchargeant gratuitement l’application :
Espace Candidats | Visiotalent
L’autre site utilisé est easyrecrue : www.easyrecrue.com
Les jeux d’entreprise
Pour sélectionner les meilleurs candidats, les entreprises confient des missions fictives d’ordre professionnel en condition réelle à des groupes d’étudiants. Ces business games peuvent se dérouler à l’extérieur, dans l’entreprise ou en ligne. Le but est d’observer le comportement des participants face à un évènement par exemple (grève dans une usine, démission d’un cadre…). Travaillent-ils dans un bon esprit, savent-ils prendre les décisions adéquates, sont-ils convaincants, comment réagissent-ils aux pressions…?
Marketing, commerce, finance, logistique, etc., les grands groupes utilisent ces présélections qui débouchent toujours sur des embauches. Les jeux les plus connus : Reveal by L’Oréal, Trust by Danone ou encore le Tournoi international de gestion d’entreprise Euromanager.
QUI SONT LES RECRUTEURS ?
Selon la taille et le type de l’entreprise, vous rencontrerez des interlocuteurs différents.
Dans les grandes entreprises, le candidat rencontrera d’abord le chargé de recrutement appartenant au service des R.H., puis le responsable du service, et enfin le directeur-général. Il pourra aussi voir, le cas échéant, un psychologue.
Dans les PME, le recrutement est généralement assuré par le directeur ou le chef de service. Fréquemment, une première sélection est faite par un cabinet de recrutement, l’APEC ou le Pôle-Emploi.
Essayez de connaître le nom et la fonction de la personne qui va vous recevoir
Le responsable des Ressources Humaines
Spécialiste des R.H., psychologue, ancien salarié de l’entreprise …, il connait en général parfaitement l’entreprise et suit de près l’évolution des formations.
Il vérifie la concordance entre votre CV et les besoins du poste. Il s’attache à cerner vos motivations et se fait une idée de votre personnalité avec l’aide, le cas échéant, du psychologue ou du graphologue. Il évalue aussi votre potentiel de travail.
C’est lui qui vous présente l’entreprise dans sa globalité.
Chargé de la première sélection, il présente ensuite au supérieur hiérarchique les candidats qui lui semblent le mieux convenir au poste.
Le psychologue
Salarié de l’entreprise ou appartenant à un cabinet extérieur, son travail consiste à cerner votre personnalité et vos motivations. Avant ou après un entretien, il vous fait passer des tests, les analyse et transmet les résultats au RRH.
Le responsable du service
Le recrutement n’est pas son métier. Spécialiste dans son domaine, il cherche à tester vos connaissances et compétences par rapport aux tâches prévues.
Il évalue ce que vous lui apporterez et vos aptitudes à intégrer son équipe.
C’est lui qui est le plus à même de vous fournir des précisions sur le poste à pourvoir.
Le chef d’entreprise
Si vous le rencontrez, vous êtes au bout de votre parcours et vous avez toutes les chances d’être engagé !
Son rôle est d’entériner ou non les décisions des personnes qui vous ont reçu au préalable.
Le cabinet de recrutement
Il intervient à la demande des entreprises qui délèguent une partie du processus de recrutement. L’APEC et le Pôle-Emploi ont, entre autres, cette fonction.
Il peut intervenir à toutes les étapes du recrutement, participe à la définition du poste, rédige l’annonce et la publie, fait un premier tri de candidatures ou même se charge du recrutement dans sa presque totalité.
Son travail est le même que celui d’un responsable de recrutement. Il peut utiliser des tests pour confirmer son jugement. Il sélectionne plusieurs candidats dont il soumet les dossiers à l’entreprise qui prendra la décision finale.
Son atout : un pro, avec une excellente connaissance du marché qui lui permet de conseiller efficacement l’entreprise.
EN AMONT, S’INFORMER SUR L’ENTREPRISE
Pour vous y préparer sérieusement, il est indispensable de définir le projet professionnel en lien avec le poste visé, de procéder à un bilan et de s’entrainer en anticipant les questions des recruteurs (voir ci-dessous). (Vous serez à l’aise, vous parlerez avec un vocabulaire qui vous est propre et qui « sonne juste ». Et cela vous donnera confiance en vous.)
Vous devrez recueillir des informations sur :
Qu’avez-vous en commun avec ce poste, cette entreprise, ce secteur ?
Vous n’obtiendrez peut-être pas toute l’information souhaitée. Vous pourrez alors la demander pendant l’entretien. Pour ne rien oublier, établissez la liste de vos questions au préalable.
COMMENT S’ENTRAINER ?
Le premier entretien dure en général entre 30 mn et une heure. Il peut se dérouler dans un bureau sur le lieu de travail ou dans un endroit étranger à l’entreprise : salle de réunion d’un hôtel, restaurant…
1 – Le recruteur vous donne la parole dans un premier temps pour observer votre présentation physique et verbale, votre capacité de contact et votre confiance en vous.
2 – Il présente l’entreprise, son secteur d’activité, ses réussites et ses objectifs et décrit le poste, la mission, le niveau de responsabilité, les aptitudes et compétences nécessaires.
3 – Il vérifie vos compétences en vous faisant expliquer les expériences décrites sur votre CV. Il jauge votre potentiel et en profite pour repérer vos points faibles.
4 – Viennent ensuite des questions de motivation, plus personnelles, sur :
- votre itinéraire
- votre personnalité, votre sincérité
- votre situation familiale
- votre disponibilité, votre mobilité
- votre intérêt réel pour ce poste
- le salaire souhaité
5 – Une plage de temps est aussi réservée aux questions que le candidat souhaite poser pour compléter son information. Ecoutez attentivement le discours du recruteur car il évaluera les informations que vous aurez retenues au travers des questions que vous lui posez.
L’ordre des interventions n’est pas figé mais ces 5 thèmes sont abordés plus ou moins longuement au cours de l’entretien. Vous pouvez également être soumis à des tests psychologiques (comportement, personnalité…) et/ou techniques (informatique, langues étrangères…).
Comment Isabelle et Xavier vivent-ils leur entretien ? Visionnez leur prestation…
S’entrainer à répondre aux questions
Simulations d’entretiens de recrutement avec des professionnels (DRH-RRH, recruteurs, consultants)
Tout au long de l’année, les étudiants peuvent rencontrer des professionnels de l’insertion professionnelle et bénéficier d’aide et de conseils afin d’aborder au mieux leurs futurs entretiens de recrutement. Les simulations d’entretien d’embauche se déroulent sur rendez-vous :
– au SOIP de Metz : 03 72 74 03 62
– au SOIP de Nancy : 03 72 74 03 61
– au SOIP de Vandoeuvre : 03 72 74 03 60
soip-contact@univ-lorraine.fr
VOTRE COMPORTEMENT
Avant l’entretien
La ponctualité
Soyez à l’heure et même un peu en avance (pas plus de 5 minutes). Repérez le lieu de l’entretien sur un plan et évaluez le temps du déplacement en vous ménageant 1/4 heure de battement. Tenez compte du temps nécessaire pour parquer votre voiture.
Votre tenue
Habillez-vous correctement mais soyez à l’aise.
Connaissez la culture de l’entreprise, adapter votre style à la sienne. Sinon, restez prudemment sobre et professionnel.
Votre attitude
Vous n’êtes pas un robot et ne pouvez pas vous décontracter à la demande ! Il n’est pas toujours facile d’être détendu… Mais, que diable, vous avez l’habitude des examens ! Respirez à fond, affichez un sourire et regardez franchement la personne qui vous reçoit.
N’oubliez pas non plus que votre comportement peut être observé dans la salle d’attente aussi. Soyez souriant et aimable avec tous …
Pendant l’entretien
Votre attitude
Dans un entretien oral, l’impact produit sur un interlocuteur vient du contenu, de la voix et de l’expression corporelle.
Entrainez-vous devant un miroir ou filmez-vous
Il est difficile de maîtriser son corps pendant un entretien, en raison de l’émotion qui accompagne généralement cette épreuve et de la concentration que vous devez apporter à votre discours. Evitez de rester trop immobile ou, à l’inverse, de trop vous agiter.
Quelques conseils
Attendez qu’on vous y invite avant de vous asseoir.
Regardez le recruteur dans les yeux le plus souvent possible. Rien de plus agaçant que de converser avec quelqu’un qui regarde le mur ou ses mains. On a nettement l’impression qu’il veut cacher quelque chose. Si vous êtes gêné, promenez votre regard dans une zone comprise entre la pointe de son nez et le bas de son front. Il ne s’en rendra pas compte.
Ne vous affalez sur votre chaise ou sur le bureau. Calez-vous confortablement, tenez-vous droit sur votre siège et posez votre bloc-notes sur vos genoux.
N’entortillez pas vos pieds autour des pattes de la chaise. C’est signe d’introversion. De même, si vous les mettez sous la chaise, c’est signe de repli sur soi.
Ne croisez pas les bras, vous donnez l’impression de vous fermer. Laissez les mains détendues, posées à plat si c’est possible.
Ne franchissez pas l’espace intime de votre interlocuteur (moins de 45 cm). Ne posez vos affaires sur son bureau que s’il vous y a invité. Sinon, tenez votre bloc sur les genoux.
Faites attention aux changements de position suite à une question. Cela peut révéler que la question vous gêne.
Evitez de porter les mains à votre bouche lorsque vous parlez, cela peut signifier que vous mentez.
Ne tenez pas votre attaché-case devant vous comme un rempart, ne clignez pas des yeux, ne vous raclez pas la gorge… : tous les signes d’un manque de confiance en vous !
Enfin, évitez de mastiquer !
Ne vous énervez pas, même si l’on cherche à vous déstabiliser. Si vous n’y tenez plus, ne soyez pas agressif mais demandez directement à votre interlocuteur pourquoi il cherche à vous stresser. Il essaie sûrement d’évaluer vos capacités de self-contrôle.
Dans tous les cas, il évaluera votre sociabilité et votre dynamisme, et observera la façon dont évolue votre comportement tout au long de l’entretien.
Votre discours
- Posez votre voix, essayez de maîtriser le rythme de vos paroles et prenez un ton assuré. Efforcez-vous de bien articuler et d’être suffisamment audible.
- Ecoutez bien les explications et les questions qui vous sont posées pour ne pas répondre à côté.
- Ne coupez pas la parole à votre interlocuteur, ne vous précipitez pas pour répondre. Vous pouvez très bien prendre le temps de réfléchir quelques secondes.
- N’utilisez des termes techniques qu’avec des personnes de métier. Sinon parlez simplement, distinctement et soyez concis.
- Evitez le langage négatif, si fréquent chez les étudiants que nous rencontrons ! Chaque fois que c’est possible, positivez. Par exemple, au lieu de dire : » Je n’ai qu’une licence de…. », dites » J’ai obtenu en juin une licence de …., et pendant mes études j’ai appris…. »
Si vous hésitez sur une réponse, reformulez la question pour vous donner un temps de réflexion supplémentaire.
Tout dire ?
Mensonge interdit, même sur des points anodins. Les recruteurs ont des techniques d’entretien qui leur permettent de recouper les informations que vous leur donnez et vous risquez fort de vous faire coincer.
Bien sûr, il est toujours possible de mentir par omission…mais il n’est pas toujours facile d’éluder ! Si certains points de votre vie vous gênent, le mieux est de réfléchir calmement avant l’entretien à la réponse que vous pourrez apporter le cas échéant.
A la fin de l’entretien
Les 5 dernières minutes confirment le recruteur dans le bien qu’il pense de vous ou dans ses doutes. Ne perdez pas tout le bénéfice de l’entretien sur une erreur. Par exemple ne demandez pas quelles sont les possibilités d’obtenir un poste sédentaire si vous n’avez juré que par les missions en déplacement pendant votre échange.
Il est important de ne rien laisser dans le flou. Si un point n’a pas été suffisamment creusé ou si vous avez omis de citer une de vos expériences qui peut servir le poste, c’est le moment d’en parler. De même, la question de la rémunération a-t-elle été abordée ?
Profitez-en pour (ré)affirmer votre enthousiasme pour la mission.
Situez-vous dans la chronologie du recrutement. Qui doit reprendre contact, l’employeur ou vous ? Dans quel délai recevrez-vous une réponse ? Y aura-t-il d’autres entretiens et avec qui ? Devrez-vous passer des tests ?
C’est bien sûr toujours le recruteur qui mettra fin à l’entretien.
Remerciez-le pour son accueil, rassemblez rapidement vos documents, attendez d’être sorti du bureau pour enfiler votre manteau et prenez congé courtoisement.
Suite à l’entretien
Remerciements :
Envoyer un petit mot de remerciement est apprécié par les recruteurs. Réaffirmez par la même occasion votre motivation.
L’indispensable bilan !
Même si vous êtes satisfait, un entretien n’est jamais parfait.
Analysez-le point par point.
Sur une fiche, relevez en particulier :
- Le descriptif du poste et votre adéquation (atouts et lacunes)
- Les questions auxquelles vous n’avez pas pu répondre. Pourquoi ?
- Les questions qui vous ont gêné. Pourquoi ?
- Ce que vous avez oublié de demander
- Les informations nouvelles obtenues pendant l’entretien
- Les informations complémentaires à obtenir en vue d’un deuxième entretien
- Les précisions que vous pourrez apporter à l’entretien suivant
- Les points qui ont provoqué une réaction mitigée de votre interlocuteur.
Pour améliorer vos prestations ultérieures, vous devez travailler à apporter les réponses et trouver les arguments pour qu’ils ne vous fassent plus défaut.
Récapitulez aussi ce qui a bien marché, pour vous conforter dans la démarche.
Reprenez les points où le recruteur a manifesté son intérêt : ce sont vos points forts qui pourront servir de base à une prochaine négociation.
LA COMMUNICATION NON VERBALE
Ou le langage corporel
Les recruteurs sont entraînés à repérer vos réactions et à les interpréter aussitôt.Le processus de communication non verbale se fait la plupart du temps inconsciemment. Il est pourtant possible de l’utiliser de manière stratégique.Quelle image véhiculez-vous ?
Pour attirer votre attention sur quelques gestes, attitudes et postures révélateurs, nous vous proposons de visionner quelques saynettes filmées au cours d’entretiens et de jobs-dating.
Observez, faites-vous une opinion et adaptez-vous ensuite de manière flexible à chaque situation.
Prise de contact / prise de congé
Il est normal d’être un peu raide et tendu au début d’un entretien. L’important est de se décontracter au fur et à mesure et de ne pas rester trop figé.En règle générale, tenez compte de votre interlocuteur. S’il bouge beaucoup, il ne prendra pas ombrage du fait que vous changiez de position régulièrement. S’il est plutôt placide, ne vous agitez pas trop sur votre chaise.On observe que, lorsque deux personnes arrivent à un accord, quand « le courant passe », elles adoptent la même position. Cela se fait inconsciemment.
Laissez le recruteur prendre des initiatives
Ne pas se précipiter sur le recruteur dès qu’il apparaît
Attendre qu’il vous tende la main le premier, au début et à la fin de l’entretien
Poignée de main : ni trop molle, ni trop vigoureuse
Regarder l’interlocuteur en tendant la main et lui sourire
Ne pas retirer sa main trop vite (donne l’impression d’être timoré)
Ne pas la garder trop longtemps dans la vôtre (tempérament de dominant).
Laissez le recruteur vous précéder dans son bureau
Ne pas lui passer sous le nez pour aller s’asseoir
S’asseoir plutôt de biais que de face
Ne pas étaler ses affaires sur le bureau, respecter l’espace personnel du vis-à-vis.
Sur un forum, évitez une trop grande proximité avec le recruteur, type « langage confidentiel ».
Attitudes et postures
Différents styles d’allure et de posture existent. La façon de marcher des gens traduit souvent leur état d’esprit.Allongez votre silhouette quand vous marchez. Vous aborderez plus facilement la situation que si vous vous tenez le dos courbé ou les épaules voûtées.
Position debout
Il existe moins de façons de se tenir debout que de façons de s’asseoir.
Les attitudes dans cette position dénotent un état d’esprit et peuvent être observées.
La position optimum est de se tenir droit, les deux pieds bien à plat, les jambes légèrement ouvertes. La personne dégage ainsi une impression d’envie d’échanger.
Position assise
Faites attention à la tonicité de votre buste : pas de dos rond, ni trop rigide. Pas de posture avachie.
Posez vos bras souplement sur vos genoux ou sur la table. Evitez de garder les bras croisés sous peine de donner l’impression de vous replier sur vous-même. Cette position pose une barrière entre les autres et vous. Cela peut vous donner une impression d’assurance, mais cette posture envoie un message négatif à votre interlocuteur.
Les jambes sont croisées naturellement et ne s’agitent pas inutilement. Evitez de trop les écarter, ou de les enrouler autour des pattes de la chaise. Ce n’est pas parce que votre interlocuteur ne peut pas les voir qu’il faut négliger la position des jambes et des pieds.
Selon Joseph Messinger, spécialiste de la communication non-verbale, les gestes des mains peuvent aussi donner des informations précieuses sur la capacité du candidat à s’adapter, à s’intégrer dans une équipe, à montrer sa motivation. Messinger évoque notamment les mains centrifuges, qui tendent à s’écarter du corps du locuteur et traduisent ainsi une volonté de donner une image positive. A l’inverse, les mains centripètes, qui reviennent systématiquement vers le corps du locuteur dénotent un caractère égoïste ou égocentrique.
Par ailleurs, évitez de laisser vos mains cachées sous le bureau, ou inertes.
Ne les agitez pas non plus dans tous les sens, type « italien ». Elles doivent juste souligner le discours.
Lorsque vous êtes absorbé dans votre réflexion, faites attention aux « tics » qui peuvent vite devenir agaçants pour l’autre : se ronger machinalement les ongles ou les peaux autour des doigts, faire craquer ses articulations, triturer un objet (stylo par exemple).
Visage et expressions
L’interviewer regarde d’abord le visage du candidat.
Votre sourire lui donnera une impression positive. Evidemment, il ne faut pas sourire niaisement tout au long de l’entretien, mais ponctuellement.
Lorsque vous parlez, regardez votre partenaire en face, dans les yeux ou entre les yeux si cela vous rassure.
Cela ne signifie pas fixer l’autre continuellement, vous pourriez l’indisposer.
Au contraire, si votre regard se défile constamment, cela peut indiquer que vous cachez quelque chose, ou que vous mentez.
En présence de plusieurs interviewers (type jury), regardez chacun d’eux à tour de rôle. Commencez par la personne qui vous a posé la question et n’oubliez pas « le muet de service », qui a vraisemblablement pour mission d’observer votre comportement. Lorsque vous avez répondu, posez à nouveau votre regard sur votre vis-à-vis.
Ne détachez pas votre regard du recruteur tant qu’une question n’est pas complètement énoncée sous peine de donner une impression de désintérêt.
Les signes qu’exprime votre visage peuvent avoir une double signification. Froncer les sourcils, par exemple, peut traduire une incompréhension ou un désaccord, mais aussi faire comprendre que vous vous sentez concerné. Tout dépend du contexte.
LE PARALANGAGE
Il y a ce que l’on dit, et il y a la façon de le dire…
La voix porte vos propos et influence considérablement la manière dont votre message va être perçu. Par exemple, un simple « oui » peut être convaincant, dubitatif, interrogatif, agacé…
Le ton traduit vos émotions. Un ton monocorde peut vite être lassant pour votre interlocuteur, mais peut aussi vous sécuriser, vous apaiser. Il faut moduler sa voix.
Le volume aussi est à moduler. S’il faut tendre l’oreille pour vous comprendre, on en aura vite assez. Inversement, parler trop fort peut être agressif.
Votre nervosité influe sur le débit de votre voix. Parler vite, ne pas reprendre régulièrement sa respiration, ne pas terminer ses phrases, se racler la gorge trop souvent, sont autant de révélateurs d’anxiété. N’ayez pas peur des silences, indispensables dans toute conversation.
Visionnez nos films et faites-vous votre propre idée !
Le para-langage
Répondre « Oui, je vais le faire ! »… comme je le sens…
